Selon la rumeur, Suzanne Belperronavait brûlé ses archives : ce n’étaitqu’une légende…
Découverts par Olivier Baroin en décembre 2007, ses effets personnels sommeillaient, dans un appartement situé au pied de la butte Montmartre -lequel était resté fermé depuis son décès en 1983-.
Son mobilier, sa bibliothèque, ses sources d’inspiration, toute sa vie s’entassait là pêle-mêle. Parmi une multitude de dessins, ébauches, maquettes, plâtres, croquis, correspondances et photos personnelles, se trouvaient de nombreux articles de presse signés de sa main et ses registres de commandes tenus au jour le jour de 1937 à 1974. Au fil des pages se succèdent : les principales cours d’Europe, le monde des arts, celui de la finance et le gotha du monde entier ; tous se déplaçaient à Paris pour solliciter celle qu’ils considéraient comme la créatrice de bijoux la plus talentueuse de son époque.
La traçabilité des clients comme des commandes s’avère d’une importance capitale, d’autant que ses bijoux -si recherchés aujourd’hui- n’étaient jamais signés.
Retracer l’origine d’un bijou et son authentification
Les archives sont constituées de plâtres, d’esquisses et de gouaches par centaines, de très nombreux échanges de courriers et documents qui retracent son parcours. Sur 7 500 pages de registres se croisent quelques 6 730 clients au fil d’environ 45 000 rendez-vous.
L’exploitation de ces documents permet de retracer l’origine d’un bijou par le nom de son propriétaire initial et de l’authentifier, (ce qui jusqu’alors était impossible, faute de poinçons effacés par l’usure du temps, ou, sur un bijou en pierre dure).
La certification d’une pièce, capitale
Un bijou non authentifié peut ne représenter que quelques centaines d’euros alors que ce même bijou, accompagné de son certificat, peut se voir adjugé plusieurs dizaines de milliers d’euros. D’où l’importance capitale de faire référencer et certifier chaque pièce (sur rendez-vous uniquement).
Extraits d’archives
Lettres, manuscrits, croquis...l’empreinte d’une vie
Bague « Casque » en quartz fumé retenant un diamant taille navette fancy yellow, monture
or jaune (Archives Olivier Baroin)
Madame Harrison Williams parée de bijoux de Suznne Belperron Photo Cecil Beaton
Extrait des commandes de Madame Daisy Fellowes à Suzanne Belperron (Archives Olivier Baroin)
Registres de Suzanne Belperron (Archives Olivier Baroin)
Registres de Suzanne Belperron (Archives Olivier Baroin)
Ensemble de dessins de Suzanne Belperron (Archives Olivier Baroin)
Extrait des registres de Suzanne Belperron (Archives Olivier Baroin)
Extrait des registres de Suzanne Belperron (Archives Olivier Baroin)
Extrait des registres de Suzanne Belperron (Archives Olivier Baroin)
Ensemble de dessins de Suzanne Belperron (Archives Olivier Baroin)
Bague « dôme » Saphir cabochon, pavage de rubis. Or jaune Poids du saphir : 19.15 carats
selon extrait d’archives Belperron. Monture or jaune.
Extrait de la lettre de Jeanne Boivin à Alix Vuillerme (mère de Suzanne)
le 2 Novembre 1923 à l’occasion de ses fiançailles avec Jean Belperron :
« …Vous ne sauriez croire à la joie que j’ai, en pensant que le changement
d’existence de votre petite Suzanne ne me privera pas de sa présence et de son concours elle est maintenant une
force active nécessaire et tient une grande place dans la vie artistique de la maison René Boivin … »
Archives Olivier Baroin
Archives Olivier Baroin
Photo Suzanne Belperron vers 1920 (Archives Olivier Baroin)
Extrait de la dernière lettre poignante expédiée par Bernard Herz à Suzanne
Belperron du camp de Drancy
le 21 février 1943 et accompagnée
de son dernier testament.
« Je ne regrette nullement d’être resté à Paris, l’absence sera moins
longue, si c’était à refaire je le referais… Pardon de tous les ennuis que je vous cause je ne vous occasionne
que cela alors que j’aurais tant voulu faire votre bonheur, merci pour tout. Bernard…»
Photo Suzanne Belperron vers 1920 (Archives Olivier Baroin)
Monsieur Bernard HERZ
Suzanne BELPERRON
Années 1935
Bague chevalière de dame ornée d’un grand diamant table de forme ovalisée
en serti clos. Monture en platine ajourée à décor d’écailles rehaussée de diamants taille ancienne.
Poinçon de Groëne et Darde.
Archives Olivier Baroin
Platres provenant des fonds d’atelier Groëne et Darde et Darde Fils (Archives Olivier
Baroin)
La duchesse de Windsor portant un double cilp en cristal de roche rehaussé de cabochons
dans un décor d’enroulements (Cecil Beaton/ Vogue)
Image personnelle : Maman, Papa, Robert.
Carte d'adhérent à la Société des Amis du Louvre.
Mère de Suzanne Belperron.
Archives personnelles de Suzanne Belperron - Publication de Vogue en 1948 - Page contresignée datant le bracelet illustré de 1935.
