Biographie

Suzanne Belperron,une figure emblématiquede la joaillerie moderne

Suzanne Belperron Suzanne Belperron Suzanne Belperron

« Après avoir obtenu le premier prix de l’école des Beaux-Arts de Besançon en 1918, Madeleine Suzanne Vuillerme débute sa carrière, en tant que dessinatrice modéliste, aux côtés de Jeanne Boivin qui l’engage – dès 1919 – pour succéder à son mari défunt. »

Treize années plus tard, Suzanne devenue Madame Jean Belperron, codirectrice de la Maison depuis 1923, se lasse de voir son image se refléter dans le miroir de René Boivin.

En février 1932, elle démissionne, laissant derrière elle une empreinte inaltérable. Au printemps de cette même année, son ami et confident Bernard Herz - négociant en perles fines et pierres précieuses - lui confie les rênes de sa société.

La talentueuse Suzanne va alors pouvoir s’épanouir en toute liberté. Forte de leur exaltante complicité, Suzanne va désormais compter parmi les créatrices les plus en vogue des folles années 30.

Suzanne Belperron Suzanne Belperron

« Singulière, son œuvre se traduit par des créations aux lignes épurées empreintes d’une grande sensualité. »

Ses modèles révolutionnent le monde de la parure ; matières et volumes frolent parfois la démesure ! Les bijoux, exubérants pour certains d’entre-deux, n’en demeurent pas moins élégants, car jamais, sa créativité n’outrepasse la limite du bon goût.
C’est là la clef du mystère Belperron.

Une clientèle prestigieuse la sollicite. En témoignent ses carnets de commandes qui répertorient familles royales, aristocrates, banquiers ou « stars » du cinéma… Aux quatre coins du monde, on s’émerveille devant les parures imaginées pour la duchesse de Windsor, la bégum Aga Khan, la maharani de Baroda, la baronne de Rothschild, Elsa Schiaparelli, Nina Ricci, Daisy Fellowes, Ganna Walska ou Merle Oberon…

Bien des célébrités, aux personnalités parfois diamétralement opposées, fréquenteront le 59, rue de Châteaudun. Mallet-Stevens succède à Gary Cooper ; Colette attendant patiemment dans un salon à l’heure du thé…, le temps que Suzanne finisse de recevoir la comtesse de Beauvoir ou madame de Villemorin.

Suzanne Belperron Suzanne Belperron Suzanne Belperron

« À la seule force de son talent, Suzanne Belperron est rentrée dans le cercle des figures féminines les plus modernes et les plus éclairées du XXe siècle. »

De 1932 à 1971, les bijoux de la « très parisienne » Madame Belperron illustrent régulièrement les couvertures de magazines de la presse féminine (Le Figaro illustré, Femina, Vogue ou Harper’s Bazaar), mais aussi les pages de L’Express, du Herald Tribune ou du Toronto Star.

Dotée d’une forte personnalité, l’artiste avait pour seul adage : « mon style est ma signature ». Ce qui explique pourquoi, contrairement à la plupart des grands joailliers, elle n’a jamais signé ses bijoux, qui continuent pourtant d’inspirer bon nombre d’entre eux. Le 28 mars 1983, Suzanne Belperron s’est éteinte dans son appartement parisien. Vingt ans auparavant elle avait été élevée au rang de chevalier de la Légion d’honneur, une reconnaissance officielle pour son talent de créatrice joaillière.

La Golconde Un lieu unique et préservé.

Suzanne Belperron

« La Golconde » se situe au cœur de Paris, à l’abri des regards, dans ce petit passage discret qui relie la place de la Madeleine à la rue Boissy d’Anglas. Ce lieu atypique est l’antre d’Olivier Baroin, joaillier spécialiste en bijoux anciens.

C’est là qu’il propose aux amoureux du vintage des bijoux de Cartier, Boivin, Boucheron, Chaumet, Poiray ou encore Van Cleef. Ces noms connus côtoient des figures plus confidentielles et très prisées par les amateurs du monde entier comme Jean Desprès ou Janesich.

Olivier Baroin dédie ce lieu privilégié à la créatrice Suzanne Belperron dont il a racheté, en 2008, l’ensemble des archives nécessaires à l’authentification des pièces ; carnets de commandes, dessins et esquisses, plâtres d’atelier, etc…

Sur les murs, de nombreux dessins à la gouache, des photos personnelles de la créatrice considérée aujourd’hui comme la plus talentueuse du XXème siècle. On y découvre -entre autre- quelques pièces de Madame Belperron, de quoi réjouir les amateurs à la recherche de bijoux atypiques.

Suzanne Belperron
Suzanne Belperron

Une expertise unique

Suzanne Belperron Suzanne Belperron

Expert en bijoux anciens, auxquels se réfèrent particulièrement les maisons de vente aux enchères concernant Suzanne Belperron, Olivier Baroin est l’auteur de la première monographie consacrée à cette créatrice d’avant-garde qui se voulait parfois provocante. Désormais il se consacre à l’authentification des pièces de cette artiste très demandée par une clientèle de collectionneurs avisés : porter un « Belperron » est un signe de distinction incontournable.

Dès son entrée chez René Boivin des bijoux aussi novateurs qu’enivrants virent le jour, intégrant des matières jusqu’alors peu exploitées telles que le cristal de roche, la calcédoine, la cornaline et un or qui se veut « jaune d’or » fort en titre (22 carats), dépoli ou martelé qu’elle qualifie « d’or vierge ».

Suzanne Belperron Suzanne Belperron